3 questions à… « Mieux valoriser nos produits à l’export »

Comment accueillez-vous la nouvelle initiative gouvernementale du pacte productif ?

Je me permets de faire un retour en arrière en rappelant que les EGalim étaient axés surtout sur la demande sociétale et la rémunération des producteurs. Mais il leur a manqué une dimension de productivité et de compétitivité. Or le solde agroalimentaire pourrait devenir négatif d’ici quatre à cinq ans. Aussi, j’accueille favorablement ce pacte productif.

Que pouvez-vous faire au niveau d’Agrial, second groupe coopératif du secteur IAA en France (voir ci-contre), pour participer à cette nouvelle dynamique ?

Nous avons beaucoup investi ces dernières années dans une logique forte d’internationalisation. Nous pourrions envisager de consacrer plus d’énergie au marché intérieur. Tout comme nous pourrions aller chercher, en lait par exemple, plus de valeur à l’export en valorisant mieux nos produits exportés par une montée en gamme.

Comment regagner la marge perdue dans l’agroalimentaire ?

Nous n’aurons pas d’augmentation de la valeur sans revalorisation du prix de l’alimentation. Tous nos gains de compétitivité sont repris par le marché avec la guerre des prix. Or compte tenu des investissements à faire, nous avons besoin de marge.